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Historique
De la mine au foot business
Le RC Lens est aujourd'hui entré dans l'ère du football
moderne. Mais pour comprendre la ferveur des supporters et
leur attachement au maillot Sang et Or, qui n'ont jamais fait
défaut, il faut rappeler les grandes pages du passé minier de
la région. Un environnement social indissociable de l'histoire
du club et de ses supporters.
Le club des mineurs par Francis Richez, ex-président du
Supp'R'Lens :
" C'est un club qui a été créé par les Houillères, donc
les joueurs étaient des salariés des Houillères. Les
frères Lech étaient l'un au service des vacances,
l'autre au service des Eaux, l'autre était au service
Géomètre. Chaque gloire avait son emploi, pas fictif
mais bon, ils n'étaient pas souvent à leur boulot, comme
ça c'est passé aussi à Sochaux. A Sochaux à une époque,
les joueurs étaient, entre guillemets, des salariés de
Peugeot.
A partir de ce moment là, je pense que la solidarité
entre les mineurs à la grande époque des Mines se
retrouvait dans le club et on avait beaucoup de joueurs
issus de la région. C'était l'esprit de clocher qui
jouait. "
Un peu d'histoire
1906-1923 : Les premiers balbutiements
A l'heure où le Racing Club de Lens est fondé en 1906,
année noire pour les mineurs du Nord qui perdent les
leurs dans un terrible accident à Courrières (1 100
morts), le football n'est pas encore roi dans la région.
Le cyclisme et la boxe, plus populaires, lui font de
l'ombre.
Ce n'est qu'après la Grande Guerre que le ballon rond
devient un véritable exutoire pour les mineurs. Ces
hommes venus de Pologne afin de pallier le manque de
main d'oeuvre aux fonds des puits.
Sous leur impulsion, de nombreux clubs voient le jour
dans la région.
1924 -1939 : Nés Sang et Or
L'histoire en Sang et Or commence en 1924. Les joueurs
lensois quittent leur maillot noir pour arborer les
couleurs qui fleurissent aujourd'hui les tribunes de
Bollaert. Des couleurs choisies par le président Moglia
pour rappeler que la région a été sous occupation
espagnole.
En entrant dans le professionnalisme, le club passe
alors sous la direction des Houillères. Ce sont
d'ailleurs 180 ouvriers, au chômage après la fermeture
de la Fosse n°5, qui vont ériger le stade Felix Bollaert
entre 1931 et 1932. Un stade que le club utilisera dès
1934.
Cette période est celle de la montée en deuxième
division (1934-35) et deux ans plus tard de la montée
parmi l'élite. (1937)
1940-1955 : Le temps des footballeurs ouvriers
En se développant, le RC lens offre alors aux jeunes de
la région une autre perspective d'avenir que le travail
aux mines grâce à un réseau couvrant toute la région, de
Douai à Valenciennes en passant par Carvin. Quelques
noms qui ont fait l'histoire du club se trouvent alors
salariés des mines tout en jouant au ballon sur le carré
vert de Bollaert.
Parmi eux Marresch, Gouillard, Mellul et plus tard
Sowinski. On comprend mieux la ferveur des supporters,
qui pouvaient cotoyer tous les jours, au travail, les
joueurs Sang et Or qu'ils soutenaient le dimanche depuis
les tribunes.
En 1948, les efforts sont récompensés, malgré une
défaite (3-2), avec la première finale de Coupe de
France de Lens, à Colombes face au voisin lillois, alors
que le club est de retour en D2.
La remontée a lieu dès l'année suivante.
1956-1968 : La galère
De 1956 à 1968, le Racing a du mal à survivre. La
rélégation intervient même en 1968, mais en 1962, déjà,
avec la fermeture des mines, l'avenir du club paraissait
bien sombre. Dès l'année suivante, les dirigeants des
Houillères décident de lacher le club et de stopper le
football professionnel à Bollaert. Lens redevient
amateur un an après sa descente en D2. Henry Trannin,
directeur sportif du club, et Arnold Sowinski restent
fidèles en attendant des jours meilleurs et jouent les
hommes à tout faire.
Saison 1968-1969
Saison 1973-1974
1969-1990 : La mairie parie sur le Racing
Alors que les Houillères se désintèressent du RC Lens,
le maire de Lens, André Delelis, est malgré tout
désireux de voir ce club continuer à faire vibrer le
public de Bollaert. Accompagné du futur président
lensois Jean Bondoux, Delelis rassemble derrière le
club. Bénévoles et souscriptions sont les bienvenus. Le
Racing sort la tête de l'eau et la mairie récupère le
stade Bollaert dans le cadre du transfert du patrimoine
minier sous le gouvernement Chaban-Delmas pour un franc
symbolique.
La remontée parmi l'élite intervient en 1973, deux ans
avant la deuxième finale de Coupe de France des Lensois
face à Saint-Etienne. Suivent des parcours en Coupe des
Coupes (1975-76) et en Coupe UEFA (1977-78) et ce fameux
match face à la Lazio en novembre 1977 où les Lensois
s'imposent 6-0. Malheureusement, la même année, Lens
repart en D2. Le retour parmi l'élite se fait en 1979
avec Roger Lemerre aux commandes de l'équipe. Dans les
années 80, Gérard Houiller et Joachim Marx lui
succèderont. A la fin de cette décennie, les grands noms
s'exilent (Huard, Sénac, Catalano...) les finances font
défaut. Arrive alors Gervais Martel à la tête du Racing.
1991-2000 : L'ère du foot-business.
Le club s'ouvre aux investisseurs, les finances vont
mieux, le public se mobilise, même si les résultats
sportifs ne sont pas encore transcendants jusqu'au titre
de champion de France en 1998. L'année suivante, la
Coupe de la Ligue revient au Racing.
Le public "fier d'être Lensois" est alors récompensé de
son soutien inconditionnel à un club pour lequel il
vibre depuis bientôt un siècle.
Lors de la saison dernière, enfin, ce n'est pas en
championnat, mais en Coupe de l'UEFA que le Racing va
briller en atteignant les demi-finales de la compétition
face à Arsenal.
Le palmares
Championnat de France de D1 : 1998
Champion de France de D2 : 1937, 1949, 1973
Vice-champion de France de D1 : 1956, 1957, 1977, 2002
Vainqueur de la Coupe de la Ligue : 1999
Finaliste de la Coupe de France : 1948, 1975, 1998
Finaliste de Zone : 1942 et 1943
Huitièmes de finale de la Coupe des Coupes : 1975-76
Huitièmes de finale de la Coupe de l'UEFA : 1977-78
Demi-finaliste de la Coupe de l'UEFA : 1999-00
Records
Plus large victoire en championnat. Lens-RC Paris : 10-2
(1963-64)
Plus large défaite en championnat. Saint-Etienne-Lens :
6-0 (1959-60)
Plus large victoire en Coupe d'Europe. Avenir
Beggen-Lens : 0-7 (1995-96, C3)
Plus large défaite en Coupe d'Europe. Magdebourg-Lens :
4-0 (1977-78, C3)
Plus grand nombre de matches en championnat. Bernard
Placzek (377 matches) et Eric Sikora (377 matches).
Plus grand nombre de buts en championnat. Maryan
Wisnieski, Ahmed Oudjani (93 buts)
Meilleurs buteurs de D1. Ahmed Oudjani (1963-64) et
Roger Boli (1993-94)
L'équipe type :
Guillaume Warmuz (1992)
Eric Sikora (1985)
Jean-Guy Wallemme (1986-98)
Didier Sénac (1977-88)
Ladislas Siklo (1949-50)
Stéphane Ziani (1997-98)
Georges Lech (1962-68)
Farès Bousdira (1973-78)
Jean-Marie Elie (1967-78)
Roger Boli (1989-96)
Maryan Wisniescki (1953-63) puis (1965-66)
Les présidents :
1906 Hector VAN DEN WEGHE
1907 LOTIN
1908 Hector VAN DEN WEGHE
1912 Charles DOUTERLINGHE
1920 Marcel PIERRON
1923 Pierre MOGLIA
1930 RENOULT
1933 Jules VAN DEN WEGHE
1934 Louis BROSSARD
1957 Vital LERAT
1959 Albert HUS
1968 René HOUDART
1972 Jean BONDOUX
1976 Jean-Pierre DEFONTAINE
1979 Jean BONDOUX
1986 Jean HONVAULT
1988 Gervais MARTEL
Les entraineurs :
1934-35 DEVEEN
1935-36 Raymond FRANCOIS
1936-38 John GALBRAITH
1938-39 EISSENHOFFER
1939-40 John GALBRAITH
1940-42 Georges BEAUCOURT
1942-45 Tony MAREK
1947-50 Nicolas HIBST
1950-53 Louis DUPAL
1953-56 Tony MAREK
1956-59 Karel MICHLOWSKI
1959-62 Jules BIGOT
1962-69 Elie FRUCHART
1969-78 Arnold SOWINSKI
1978-79 Roger LEMERRE
1979-81 Arnold SOWINSKI
1981-82 Jean SERAFIN
1982-85 Gérard HOUILLER
1985-88 Joachim MARX
1988 Arnold SOWINSKI
1988-89 Jean PARISSEAU
1989-90 Philippe REDON
1990 Marcel HUSSON
1990-92 Arnaud DOS SANTOS
1992-96 Patrice BERGUES
1996-97 Slavo MUSLIN
1997 Roger LEMERRE
1997-99 Daniel LECLERCQ
1999-00 François BRISSON
2000 Rolland. COURBIS
2001 Georges TOURNAY
2001-janv. 2005 Joel MULLER
janv. 2005 Francis GILLOT
Infos recueillis sur www.lequipe.fr
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