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Jean-Pierre TEMPET


A l'occasion de la dernière journée du championnat de France 1973-1974, Jean-Pierre Tempêt fait ses débuts en D1, le 25 mai à Nîmes sous le maillot lensois. Il n'a que dix-neuf ans. Deux saisons plus tard, il garde le but du RC Lens, qui termine deuxième du championnat de France, puis contribue à la mémorable élimination de la Lazio Rome en Coupe de l'UEFA. En 1978, Lens est relégué en D2 et Tempêt signe à Laval. Pendant un an, il est remplaçant derrière Jacky Rose, avant de s'imposer. Avec lui, Laval termine cinquième de la D1 en 1982 et en 1983. Il s'agit du meilleur résultat jamais obtenu à ce niveau par le club mayennais. En récompense, le gardien lavallois est sélectionné en équipe de France. Jean-Pierre Tempêt met ainsi fin à la rivalité qui opposait Ettori à Castaneda. Il cède ensuite sa place à Joël Bats. Albert Rust et Philippe Bergeroo le devancent enfin pour l'Euro 1984.

Sa fiche
Date de naissance : 31/12/1954
Poste occupé : gardien
Nombre de sélections en France A : 5 (1982-1983)


Clubs
Lens (1973-1978)
Laval (1978-1983)
Lens (1983-1984)
Mulhouse (1984-1987)
Valenciennes (1987-1990)

Liste des matchs joués par Jean-Pierre Tempet en équipe de France

1 10 novembre 1982 a : PAYS-BAS-FRANCE (1-2)
2 16 février 1983 a : PORTUGAL-FRANCE (0-3)
3 23 mars 1983 a : FRANCE-U.R.S.S. (1-1)
4 23 avril 1983 a : FRANCE-YOUGOSLAVIE (4-0)
5 31 mai 1983 a : BELGIQUE-FRANCE (1-1)

a.. Nombre de matchs CHAMPIONNAT D'EUROPE (C.E.) = 0
b.. Nombre de matchs COUPE INTERCONTINENTALE (C.I.) = 0
c.. Nombre de matchs COUPE DU MONDE (C.M.) = 0
d.. Nombre de matchs JEUX OLYMPIQUES (J.O.) = 0
e.. Nombre de matchs AMICAUX (A) = 5
f.. Nombre de matchs QUALIFICATION COUPE DU MONDE (Q.C.M.) = 0
g.. Nombre de matchs QUALIFICATION CHAMPIONNAT d'EUROPE (Q.C.E.) = 0
h.. Nombre de matchs COUPE DES CONFEDERATIONS (C.C.) = 0

Interview

Jean-Pierre Tempêt, que devenez-vous ?
J'ai arrêté ma carrière en 1990, suite à une blessure (entorse du genou avec rupture du ligament et fissure du fémur). J'avais 36 ans et jouais à l'époque à Valenciennes, en D2. A cet âge-là, c'est très difficile de se remettre. J'ai passé un an en rééducation car je voulais à tout prix récupérer ma jambe. Ensuite, je suis entré au club de Valenciennes comme responsable administratif. Cela a duré cinq années, jusqu'à ce que le club dépose le bilan. J'ai alors suivi une formation d'adjoint de direction en entreprise. Et, parallèlement, j'ai passé également des diplômes d'entraîneur et me suis intéressé à la sophrologie. Mais, une fois ma formation terminée, je suis entré dans une société d'immobilier à Valenciennes. Depuis, je m'occupe du service relation-entreprise de ladite société.

Cela n'a pas été trop dur de changer de milieu professionnel ?
Je m'y étais préparé mentalement. Mais c'est arrivé plus tôt que je l'avais prévu. Avant ma blessure, j'espérais jouer encore deux ans. Ma reconversion, je ne la voyais pas forcément dans le monde du football mais quand même dans une contexte sportif. Finalement, la vie a voulu que je m'occupe d'immobilier. Aujourd'hui, je ne dis pas que j'ai définitivement tourné le dos au football. On ne sait jamais de quoi est fait l'avenir. Comme je vous l'ai dit, je m'occupe de sophrologie. Cela peut me permettre éventuellement d'y revenir.

Aujourd'hui, dans votre nouvelle activité, vos collègues sont au courant de votre passé ?
Cela m'arrive quelquefois que des gens viennent me voir en me demandant : "Vous n'avez pas un parent qui a joué au football ?" Je réponds que c'est moi. Cela m'arrive de temps en temps, quand je me déplace dans des entreprises. Sinon, avec mes collègues, nous discutons des équipes de la région, que ce soit Lens, Valenciennes ou Lille.

Exercer le métier d'entraîneur ou une occupation plus directe dans le football ne vous a jamais tenté ?
Jamais, non. Je ne suis pas un homme de terrain. Je n'ai jamais accroché avec la profession d'entraîneur. Ce n'est pas mon truc tout simplement. A la rigueur, m'occuper de gardien de but aurait pu me plaire. J'y pense encore par le biais de la sophrologie. Pour ce qui est d'entraîner, j'ai eu quelques expériences au niveau amateur, en donnant des coups de main par-ci par-là. Mais, non, cela ne me tente pas.

Donc vous avez coupé tout contact avec le ballon rond ?
Oui, depuis un an à peu près. J'ai oublié de vous préciser auparavant que j'avais également travaillé avec la Direction Nationale du Contrôle de Gestion pendant quatre ans. Je faisais partie d'une commission qui s'occupait d'audit et de bilan comptable sur les clubs amateurs. Mais je n'ai pas renouvelé mon mandat pour des raisons personnelles. J'étais bénévole et je ne pouvais plus prendre entre vingt et vingt-cinq jours par an pour poursuivre cette activité. Depuis, je n'ai plus de lien proche avec le football. Mais je continue à suivre l'actualité.

Il n'y a plus le moindre joueur de foot dans votre carnet d'adresse ?
Il n'y a qu'une personne que je continue à voir. C'est Pierre Pleimelding (ex-professionnel à Monaco, Lille, Cannes, une sélection international en 1978) qui entraîne actuellement à Haguenau. Lui, c'est véritablement un ami. Sinon, je suis toujours membre du Club des internationaux. Cela me permet de rester un peu en contact. Mais cela ne va pas très loin. Dès fois, on m'appelle pour participer à des jubilés, des matches de gala. Mais j'évite ce genre de manifestation. J'ai perdu beaucoup en masse musculaire. Et aujourd'hui je privilégie ma santé, pour éviter un nouveau traumatisme.

Que reste-il de votre carrière aujourd'hui ?
J'ai été professionnel pendant seize ans, j'ai eu une carrière bien remplie et j'ai eu la chance d'être sélectionné en équipe de France. Je n'ai jamais été champion ou vainqueur de la Coupe de France mais cela ne me gêne pas du tout. Sinon, j'ai également des souvenirs de ma jeunesse. Je suis entré au RC Lens quand j'étais minime. Je me suis trouvé au sein d'un groupe de copains. Nous sommes quasiment tous montés jusqu'en catégorie juniors. En minime, pour ma première saison, je me rappelle n'avoir encaissé que trois buts, un en championnat et deux en Coupe du Nord. Autre anecdote : lors de ma première année là-bas, je n'ai pas touché beaucoup de ballon, hormis ceux que mes défenseurs me transmettaient.

Quelques regrets ?
Pas vraiment. Quelquefois je me dis que j'aurais pu avoir un autre parcours avec l'équipe de France et participer à l'Euro en 1984. Un an avant, c'est moi qui était dans le but. Cela aurait été une belle aventure. Mais j'ai quand même été professionnel pendant seize ans. Et beaucoup de personnes auraient sans doute aimé être à ma place. Je voulais m'arrêter à 38 ans et non à 36. Mais, finalement, je me suis arrêté à 36 ans. C'est la vie, c'est comme ça.

Comment s'est passé votre parcours en équipe de France ?
J'y suis arrivé entre le Mondial 82 et l'Euro 84. Je jouais à Laval, à l'époque, et cela ne se passait pas trop mal pour moi. Ceci dit, je ne m'attendais pas du tout à être sélectionné. J'ai joué cinq matches et n'ai jamais perdu. Mais, d'entrée, Michel Hidalgo m'a averti que, quoi qu'il advienne, Joël Bats serait le gardien titulaire à l'Euro. A ce moment-là, il était retenu avec les Espoirs dans une compétition officielle. Je savais que Bats allait arriver. Je jouais donc tranquillement, l'esprit libre.

Mais vous n'avez pas disputé l'Euro 84.
Sur le coup, cela a été difficile à vivre. Cinq mois avant, on m'avait dit que je faisais partie du groupe. Il y avait trois gardiens de but : Bats, Ettori et moi-même. Alors qu'on m'a annoncé cela, je n'ai pas compris pourquoi je n'ai pas été retenu par la suite.

Et vous n'avez jamais su ce qui s'est passé ?
Pas du tout. Je pense que les dirigeants de Lens ont fait pression à l'époque. Mais ce n'est qu'une supposition. Je n'ai jamais su pourquoi je n'ai pas été retenu. Je n'ai pas posé la question non plus à Michel Hidalgo C'était comme ça. Le choix avait été fait. Savoir la vérité n'aurait rien changé.

Donc un regret subsiste ?
Non. On en parle comme ça, c'est tout. Mais cela ne m'empêche pas de dormir. Il y a d'autres choses plus importantes dans la vie. C'est arrivé, c'est tout. Je ne vis pas avec le passé. Je ne veux pas vivre avec le passé.