Le 9 septembre 1980, à l'âge de 18 ans, Philippe Vercruysse apparaît en D1 pour la première fois de sa longue carrière. Un événement d'autant plus marquant qu'il s'agit d'un fameux derby du Nord entre Lille et Lens. Pendant six années, Vercruysse va faire ses classes chez les Sang et Or. Il marque 10 buts en 1982-1983 et 12 buts en 1984-1985. Ses qualités offensives lui valent d'être appelé en équipe de France en mai 1983 face à la Belgique. Mais il va devoir attendre trois saisons supplémentaires avant de retrouver les Bleus. En 1986, il inscrit son seul but en sélection face à l'Argentine. Ce qui lui permet d'intégrer le groupe pour la Coupe du monde au Mexique. Là-bas, il joue trois matches contre l'URSS, la RFA et la Belgique. Philippe Vercruysse passe ensuite par Bordeaux et Marseille où il remplit considérablement son palmarès. En Coupe des champions, le 7 novembre 1990, il réalise un triplé face aux Polonais de Lech Poznan (6-1) et joue la finale cette année-là.

"J'ai été formé au RC Lens, y signant mon premier contrat professionnel en 1980. Par la suite, j'ai toujours occupé le poste de milieu de terrain. J'ai disputé plus de cinq cents matches et marqué cent-deux buts en France. J'ai pris part à trente-cinq matches de Coupes d'Europe, marquant à seize reprises, participant à deux finales, dont celle remportée en 1993. J'ai joué à Lens, Bordeaux, Marseille, Nîmes et Metz remportant quatre titres de Champion de France, dont un avec les Girondins(1987) et trois à l'OM (1989, 1990 et 1991) ainsi qu'une Coupe de France le club phocéen (1989). J'ai ensuite rejoint club de Sion. C'est d'ailleurs en Suisse que j'ai mis un terme à carrière de joueur avec le club de Carouge, en 2000. Je cherche depuis à continuer dans le milieu qui me plaît, près des joueurs, dans un poste d'encadrement."

"En fait, je n'ai été titulaire qu'à cinq reprises sous le maillot bleu. Je suis souvent entré en seconde période et je pense que n'ai pas eu l'opportunité de m'exprimer entièrement. Je reste donc un peu sur ma faim ! Ces sélections ont été l'occasion également de côtoyer des joueurs et des hommes d'exception, à l'image d'Henri Michel, qui m'a fait confiance et à qui je veux rendre hommage."

"J'ai débuté au Luxembourg, en affrontant la Belgique en match amical. A 23 ans, c'était une belle satisfaction, d'autant que je retrouvais les "monstres sacrés" comme Michel Platini et Alain Giresse, moins d'un an après leur épopée lors du Mondial espagnol. Je restais alors sur plusieurs sélections chez les Espoirs aux côtés de Luis Fernandez, notamment dans le cadre du Tournoi de Toulon."

"Cette compétition aura été à la fois une satisfaction et une déception. La satisfaction d'abord d'avoir pris part à trois matches aux côtés de coéquipiers exceptionnels, notamment en défense. William Ayache et Manuel Amoros, pour ne citer qu'eux, avaient ainsi été élus meilleurs latéraux du Mondial. La déception aussi d'être passé à côté de notre demi-finale, une nouvelle fois, contre l'Allemagne."

"Mon meilleur souvenir reste le match que j'ai disputé contre l'Argentine en 1986, trois mois donc avant son titre de Championne du Monde. C'est une équipe qui m'avait fait rêvé quand j'étais jeune, notamment en 1978 avec des joueurs comme Kempes, Luque... Au Parc des Princes, en remplaçant Platini, je me retrouvais face à des joueurs comme Maradona. J'avais eu la joie de marquer le deuxième but du plat du pied, sur une remise de Dominique Rocheteau. Nous l'avions emporté 2-0."